Krisy : L’interview

Krisy De la fuentes Centreville Store brussels

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Artiste polyvalent et sans frontière,  le jeune Krisy a pris le temps de nous dévoiler une partie des coulisses de son ascension. Musique, inspirations, sapes, gros plan sur un des joyaux de la scène urbaine belge.

Centreville : Avec deux noms de scène pour une seule et même personne, le mystère s’entretient autour de l’artiste que tu es. Pour faire simple, Krisy c’est qui ? Et son homologue de La fuentes ? 

Krisy : Krisy exécute ce que De La Fuentes dicte en gros, Fuentes c’est le cerveau et Krisy le corps.

Les deux sont-ils indissociables ? 

Si, ils le sont, chacun a sa carrière au final.

S’il ne fallait en choisir qu’un ? 

De La Fuentes sans hésiter !

Très rapidement, tu as collaboré avec des grands noms du rap francophone actuel. En Belgique avec notamment Damso et Hamza, mais aussi en France sous les projets de PLK et de Disiz. En tant qu’outsider, comment décrirais-tu les raisons de cette ascension ? 

Je crois qu’il n’y pas d’autres raisons que le travail ! C’est le travail qui m’a permis de côtoyer ces artistes.

Rappeur, producteur, ingénieur du son, tu portes des casquettes autant différentes que complémentaires. Est-ce la condition requise pour réussir ses projets en tant qu’artiste aujourd’hui ?  

Au plus tu as de cordes à ton arc, au plus tu as de chances de sortir du lot. Quand tu as tout ça entre tes mains, tu peux réaliser des projets de A à Z sans attendre qui que ce soit. Même si au final, personne ne s’en sort vraiment seul. Fin, j’ai aucun exemple qui me vient en tête.

Cela fait un moment que tu es actif dans le paysage culturel et musical. Quel est le projet dont tu es le plus satisfait jusqu’à présent ? 

D’ouvrir mon home studio back In 2014 ! J’ai pu enregistrer énormément d’artistes Belges au début puis Français par la suite. Aujourd’hui, j’ai plusieurs jeune artistes/entrepreneurs qui me rappellent que l’ouverture de ce studio les a motivé à ouvrir le leur et ça, c’est une belle réussite à mes yeux.

Ton travail semble être la résultante d’une multitude d’influences et de courants musicaux amenant à un style nouveau et varié. La sauce Krisy et son univers, c’est quoi ? 

Je ne te cache pas que je ne me suis jamais posé cette question ! Je crois que l’éducation reçue par ma mère a joué un grand rôle là-dedans. Très jeune elle m’a fait écouter toutes sortes de styles, du rock en passant par la chanson française mais ma également poussée à être curieux dans la vie de tous les jours. Chaque jour est une nouvelle opportunité d’apprendre ou découvrir quelque chose qui m’influencera par la suite dans ce que j’entreprendrai.

À la fois absorbante et mélancolique, ta musique traverse des espaces hybrides et très mélangés. Que souhaites-tu communiquer à travers tes productions et tes textes ? 

La motivation et faire comprendre à mes auditeurs, qu’on n’est jamais seul a traverser un quelconque désert. En général, le commun du mortel (si je peux appeler ça comme ça), pensent que la vie d’artistes est toute rose sans aucun problème alors qu’on vit exactement la même chose que n’importe qui avec plus de responsabilité envers nos familles et le monde en général donc autant utiliser ma voix pour transmettre de bonnes ondes.

Tu sembles très autonome et indépendant dans ton approche de travail. Comment mène-t-on un projet musical avec un label, mais sans maison de disque ? Quels sont les réels obstacles rencontrés ? 

Les seuls obstacles sont les moyens… Aujourd’hui, il y a énormément de moyens déployés dans le marketing digital par exemple et tout le monde ne peut pas s’offrir ce luxe-là. Les réseaux sont super importants aujourd’hui et peuvent clairement faire la différence.

On observe une communication solide derrière tes interventions en ligne. Sur Instagram ou via la réalisation de tes clips audiovisuels, chaque prise de décision semble être millimétrée. Laisses-tu de la place à la spontanéité ? 

Il y a beaucoup plus de place à la spontanéité qu’on ne le croit.. J’essaie juste de maitriser au mieux cette spontanéité pour que ce ne soit pas brouillon. En tant que Bélier, j’ai tendance à foncer puis réfléchir mais aujourd’hui, j’ai appris et arrive de temps à autres à contrôler ça.

Nous l’avons compris, Krisy c’est un monde à part entière. Quelles nouvelles ou autres trajectoires as-tu l’intention d’adopter dans le futur ?

Je serais à fond sur LEJEUNE CLUB, mon label créatif. On est sur notre ligne de vêtement en ce moment et y a pleins de choses que j’apprends dans la foulée.

Parlons un peu mode …

La culture urbaine est régulièrement associée à un style vestimentaire streetwear. En tant qu’artiste urbain, attaches-tu de l’importance à ton look ? Quel est ton lien avec la mode ? (C’est très important pour toi où c’est un aspect qui ne te parle pas)

Au-delà de la culture urbaine, ne faut pas oublier que je suis congolais donc le look, on discute ensemble, ça me parle ! J’ai toujours eu un pied dans la mode mais pendant un long moment j’ai dû vraiment me focaliser sur la musique et j’avais mis ça un peu de côté mais là, je suis de nouveau dedans. J’apprends à coudre, je me documente énormément parce que tout comme la musique, la mode a également ses codes qu’il faut apprendre et ensuite en jouer.

À notre époque, on écoute autant la musique avec les oreilles qu’avec les yeux. L’identité visuelle d’un artiste est tout aussi importante que sa qualité de chanteur.
Tu es d’accord avec cette affirmation ? Si oui comment fais-tu pour te démarquer ? Quels sont les ingrédients « Krisy »?

Je me dis toujours que le look doit représenter la personnalité de l’artiste, c’est comme ça que je fonctionne en tout cas. La manière dont tu me vois dans mes clips, tu pourrais totalement me croiser de la même façon dans la vie de tous les jours. Donc si un jour tu me vois avec des bottes d’équitation dans un clip, ça veut dire que je peux aussi les porter en allant à un date.

Si tu devais choisir une tenue complète chez Centreville pour un clip video, peux-tu nous détailler la tenue et les pièces que tu sélectionnerais ? 

Alors là, y a trop de marques que j’apprécie chez Centreville ! De Stone Island, en passant par Aimé Léon Dore, Noon Goons, Drôle de monsieur, etc.
Mais vu que là on est en été, je partirai sur un ensemble Aimé Léon Dore avec des Sebago au pied pour un clip dans le sud de la France pour un morceau bien calienté ou madame serait en full Jacquemus.

Merci Krisy!

Interview réalisée par Sidney Vertongen.

Krisy porte un ensemble C.P. Company ( Goggle Beanie, Mid Zip Sweatshirt, Sweat Pants) et une paire de Vans Style 36 Decon SF Mysterioso.
Sur le deuxième look, Krisy est parti sur un pants Drôle de Monsieur Wool Cropped, un Futur Acid Sphere Core Hoodie Black, un Kangol beret noir et une paire de Vans Style 36 Decon SF Pumpkin Spice
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